...Vinzzz, dis moi que ce n'est pas vrai. Et dis moi qui je suis...

Je peux déjà te dire que ce n'est pas vrai (enfin pour Lagaf et Evelyne Thomas mais sinon si...) Pour ce qui est de te dire qui tu es, j'avoue que tu m'as un peu aidé... Ca va bien ?

Salut,

J'essaie de suivre la politique francaise de l'etranger et je ne suis pas sure de comprendre pourquoi ce debat organise par Chichi est critique.

Peut etre que c est en effet un peu "marketing" mais au moins on aura le droit a un debat, ce qui peut etre interessant (Parce que j'avoue que cette constitution me perturbe....je pensais savoir quoi voter, je ne sais plus. Je ne sais plus ce qui est pire   :-(     ).

Et peut etre que grace au choix des animateurs nous aurons plusieurs avis et non pas un avis "politiquement correct".

Enfin, j'aimerais juste que l'on m'explique.

( de toutes facons, de quoi je me mele, je pourrais meme pas le voir ce debat..franchement pfff  ;-)  )

PS: qu entends tu par "tries sur le volet", qu'est ce qui te fait dire ca?

En fait, si j'ai bien compris, les animateurs vont servir de passe plat et ne poseront que les questions que claude chirac (on n'a qu'à dire que quand j'oublie les majuscules pour elle, c'est l'insconscient qui parle) aura préalablement acceptées Il n'y aura pas de débat avec des partisans du "non" comme entre Mitterrand et Seguin à l'époque du traité de Maastricht. Les jeunes présents sur le plateau serviront d'alibi mais je n'imagine pas que l'un d'entre eux aura le loisir d'être trop virulent contre le chef de l'état et pour s'en prémunir il semble qu'on ait exclu du panel (quand je dis "on" c'est pour ne pas dire claude chirac sans preuve) un membre de la LCR et un d'ATTAC ayant signé l'appel des 200 pour un "non" de gauche. Sans doute que c'est finalement un vrai défaut que d'être politisé comme on le reproche aux lycéens anti-fillon. Qu'est ce qu'on a aussi à vouloir s'occuper de politique ? On ne pourrait pas se contenter de voter "oui" comme tout le monde ?,

Donc les animateurs ne poseraient pas leurs propres questions mais des questions preparees par d'autres?!!!

En effet, il semble que le mot "debat" ne s'applique pas a ce genre de "spectacle".

J'aimerais tellement pouvoir voir un debat clair et non virulent (je n'aime pas les gens qui pensent donner plus de poid a leur parole en criant) entre les partisans du oui et du non. Car cette constitution n'est pas facile ( et chiante vi vi ) a lire ...et les arguments du oui et du non semblent se contredirent...

Toi qui t'interesses a la politique, j'aimerais comprendre pourquoi les verts ne sont pas contre cette constitution? Si tu as un peu de temps a perdre....eclaires moi  ;-)

( si tu ne veux pas continuer a batailler sur ce sujet de ton joueb,  tu peux demander mon adresse email a petiteTsu ).

Pour info, le responsable de l'information de TF1 est Robert Namias. Il est marié avec Anne Barrère, qui n'est autre que la conseillère en communication de Bernadette. Je suis peut être parano mais je ne pense pas que cet élément joue tellement en faveur de l'objectivité et de la loyauté du débat notamment.
Je pense que les animateurs posaient des questions rédigées par leurs soins mais que l'organisation du show n'était pas neutre. L'émission avait été préparée préalablement et les jeunes avaient déjà été identifiés en fonction de leur inclination pour le "oui" ou le "non". Du coup, les Fogiel-Delarue-Chain jouaient les chefs d'orchestre ou plutôt les peintres impressionnistes qui vont chercher sur la palette des jeunes en plateau les touches dont ils pensaient avoir besoin pour représenter la réalité qu'ils avaient en tête.

La répartition des jeunes se voulaient objective avec une option 1/3 de partisans du "oui", 1/3 de partisans du "non" et 1/3 d'indécis. En revanche, les jeunes ne représentaient véritablement qu'eux mêmes et n'avaient sans doute pas été particulièrement brieffé pour se recentrer sur l'universel et l'intérêt général. Au vu des interventions des jeunes, on peut même se demander s'il n'avait pas été délibéremment décidé de faire s'exprimer les jeunes sur leurs réalités particulières et leurs attentes spécifiques pour les disqualifier et les déconnecter des aspirations générales de la société.

Pour ne pas être taxés de manipulation, les organisateurs avaient parsemé le panel de jeunes de trublions énervés et altermondialistes potentiels ou supposés. Difficile alors de reprocher au chef de l'état de s'être fait constuire un plateau sur mesure composé uniquement de fans. Pourtant la supercherie ne va bien loin quand on se contente d'inviter des orateurs excessifs et balbutiants à qui on pourra toujours rétorquer que leur empressement n'est sans doute que l'expression de la rébellion et de la démesure de la jeunesse.

Un surprise attendait le président de la république dans le public. S'y tenait en effet une jeune femme bien sous tout rapports à base de cheveux au carré, petit pull kaki en v sur chemisier rose. Elle avait un rôle tout particulier à jouer puisqu'elle devait jouer l'ingénue qui, en écoutant le débat, vient de voir germer sans son esprit une évidence qu'elle veut partager avec le chef de l'état : "ne pensez vous pas qu'il y a aujourd'hui dans ce pays un faux débat sur les délocalisations et en particulier sur une menace de délocalisations vers les pays de l'est alors qu'on sait très bien qu'on nous l'annonçait déjà au moment de l'entrée de l'Espagne et du Portugal mais que ça ne s'est pas produit puisqu'un des objectifs de l'Europe est précisément de faire converger les niveaux de vie en s'appuyant sur les fonds structurels ?"
Waou la question spontanée à peine préparée à l'avance par le staff des conseillers de Chirac ! Le président ne se sentait plus de joie et s'est évidemment lancé dans un éloge de la question sus-nommée qui prouvait bien que quand on est informé, on vote "oui" et que que quand on est un crétin angoissé, boutonneux, égoïste et désinformé, on choisit le "non"...


Pour ce qui est des Verts et de leur appel au "oui", je ne suis pas très bien informé même si je sais qu'il existe des Verts partisans du Non. Etre pour le "oui" est selon moi la première réaction logique quand on pense à l'idée d'une constitution européenne mais il faut savoir mettre ses certitudes en danger en acceptant ne serait ce que de se poser l'hypotèse de pouvoir voter "non" au cas où le texte serait mauvais et/ou dangereux. L'attachement sincère de la gauche (ou d'une partie de la gauche) à l'idée de l'Europe explique très certainement le "oui" incontestable et incontournable au réferendum et n'est pas très étonnant quand on sait que beaucoup ont pu entendre que voter "non" au référendum correspondait à dire non à l'Europe.
Je te propose de jeter un oeil à ce texte écrit par un juriste et qui devrait, je pense, t'intéresser.
A bientot

Vinzzz

Je n'ai lu qu'une partie du lien mais c'est deja tres interessant, merci!.

Je tenais juste a rajouter un petit commentaire concernant la question "spontanee" de la demoiselle bien habille: ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah. Pour etre franche, oui, j'ai eclate de rire.

Rire un peu jaune quand meme.

Je viens de retrouver la retranscription intégrale du débat et l'intervention exacte de la jeune femme en question sur le site de l'Elysée.

JEAN-LUC DELARUE - Mademoiselle qui lève la main depuis tout à l'heure...

QUESTION - Est-ce que vous ne pensez pas qu'on exagère justement le problème des délocalisations. On dit beaucoup qu'avec la Constitution européenne, beaucoup d'entreprises françaises seront incitées à délocaliser en Europe de l'Est. Or, je pense que cette crainte est infondée, puisqu'on craignait la même chose quand l'Espagne et le Portugal ont intégré l'Union européenne, et cette crainte ne s'est pas révélée vraie, puisque justement, le but de l'Union européenne, c'est de faire converger les niveaux de vie, par exemple, par les fonds structurels pour éviter la compétition entre les pays. Donc est-ce que le fait d'insister comme cela sur les délocalisations, ce n'est pas un faux problème ?

JEAN-LUC DELARUE - Les délocalisations dans l'Union, est-ce que vous pensez que c'est exagéré, quelle est votre question ?

QUESTION - Est-ce que vous ne pensez pas que c'est un faux problème d'exagérer comme cela, de dire de toutes les entreprises vont délocaliser en Europe de l'Est, parce que justement, le but de l'Union européenne, c'est de faire converger les niveaux de vie ?

LE PRESIDENT - Cela me fait plaisir de l'entendre.

JEAN-LUC DELARUE - Là , c'est une question qui va nous permettre de respirer un peu.

LE PRESIDENT - Simplement, permettez-moi de vous dire, votre bon sens, bien. Vous avez pris l'exemple qu'il fallait. Je me souviens de l'époque où l'on a négocié l'entrée de l'Espagne et du Portugal. Cela a été un tollé, chez les paysans, mais ailleurs aussi. Naturellement, le niveau de vie des Espagnols était très inférieur au nôtre, et on nous expliquait que toutes les calamités, et c'était vrai pour les Portugais également, allaient nous arriver. Quel est le résultat ? Aujourd'hui les Espagnols ont le même niveau de vie que la moyenne des Européens, les Portugais également, pas loin mais pas tout à fait. L'Irlande, où les salaires étaient 40% des nôtres quand elle est entrée dans l'Union, a des salaires identiques aux nôtres. L'Espagne est notre premier excédent commercial. Le nombre d'exportation avec les créations d'emplois que cela implique chez nous pour alimenter le courant commercial avec l'Espagne est considérable. Le bénéfice a été évidemment extrêmement positif. C'est vrai pour le Portugal, c'est vrai pour l'Irlande, ça sera, demain, vrai évidemment pour les pays de l'Est, tout simplement, parce que le processus européen, le respect des valeurs, la création de comportement positif vis-à -vis de la vie conduit ces pays à avoir un niveau de vie qui augmente. Puisqu'ils ont un niveau de vie qui augmente -nous les aidons d'ailleurs- ils consomment davantage et puisqu'ils consomment davantage, ils produisent et surtout ils importent davantage.

Je vous disais tout à l'heure que, depuis dix ans, nos exportations dans les pays de l'Est qui sont entrés dans l'Union européenne ont été multipliées par 4. Ce qui représente 130 000 emplois en France. Je trouve que les gens qui prennent la responsabilité d'alimenter dans le coeur et dans l'esprit des Français et notamment des jeunes français, les peurs qui les conduisent à se recroqueviller, ont tort.

Bientôt, ça sera complétement crédible...
C'est désolant!