Aaah enfer et damnation ! Moi qui me croyais jeune, moderne et au fait des technologies nouvelles, quelle déconvenue je viens de vivre...

Je surfe sur le net depuis des années. j'ai un baladeur numérique. Je connais des mots de geek et je commande régulièrement des billets de train en ligne. En gros, je n'ai rien à voir avec les vieux qui découvrent internet et s'arrachent leurs derniers cheveux en essayant de comprendre comment on double-clique. Du moins c'est ce que je croyais...

J'ai mon blog depuis la première heure (bon d'acord depuis les premières heures de l'après-midi), un avis sur les logiciels libres et je suis même l'heureux propriétaire d'un chauffe-tasse USB. Je suis moderne. Du moins c'est ce que je croyais...

Comme j'ai été sage l'année dernière, j'avais décidé de me récompenser en m'offrant le DVD de M, celui qu'on a vu partout, qui a l'air vachement bien, avec des vrais morceaux de Bum et de Cello dedans.

Comme je suis moderne et rusé, j'avais décidé de m'épargner les files d'attente dans les gigastores culturels en passant par une boutique en ligne. Après quelques clics savamment dosés (autant que les rhums qui les accompagnaient), je me trouvai donc (relativement) rapidement sur la page consacrée au merveilleux musicien mal-coiffé. L'objet de ma convoitise était sous mes yeux et j'étais sur le point de valider ma commande.

Comme j'ai été vraiment sage l'année dernière, je décidai qu'au diable l'avarice et que quand on se fait plaisir, il faut se faire plaisir. Je délaissai donc la version basique dudit divin DVD. En effet, sur la page, m'apparaissait une version de luxe qui pour quelques ridicules euros supplémentaires me permettait d'obtenir en bonus un livret photos souvenir de la tournée, le tout conditionné dans un joli pack prestige. Je cliquai donc sans hésiter avec la satisfaction sublime et sans égale de celui qui allie plaisir d'offrir et joie de recevoir.

En rentant chez moi, ce soir, je découvre mon cadeau au pied de la cheminée dans la boite à lettres. Je gravis mes 6 étages au pas de course avec la ferme intention de me ruer sur le lecteur DVD et de me faire danser les mirettes devant le spectacle du mélodieux machistador magique. Allez hop, j'appuie sur On, sur Open/Close, je dispose le disque à sa place et j'enclenche Play (je suis quasiment bilingue ; je sais c'est impressionnant).
Le coeur battant, j'attend que s'affichent les premières images pour plonger dans l'ambiance de la tournée. Et là c'est le drame. Les premières notes se font entendre mais l'écran reste désespérément immobile, figé sur le menu d'accueil de base. Damned, qu'est ce donc que ce souci technique qui décide de me gacher mon plaisir ? Serait-ce un problème d'incompatibilité de format ? une querelle de codecs, que sais-je ? Haletant, je décide de tenter le deuxième disque du coffret. Pareil, du son mais pas d'images. Frustration des frustrations. Quand on achète un DVD, c'est pour voir des images sinon on se contente d'un CD audio...
Je vérifie la connectique, je peste, je ronchonne, j'incrimine tour à tour le lecteur DVD , les formats numériques, les Majors, Renaud Donnedieu de Vabres mais rien n'y fait.

Je décide alors de récupérer dans l'enveloppe d'expédition les modalités de remplacement du DVD frelaté et là, c'est le drame (oui, oui encore). Je tombe sur la facture de ma commande et en la consultant, je reçois un coup de poignard entre les omoplates : je me suis vautré comme un baltringue, je suis un busard abruti de base, je me suis planté dans ma commande : le DVD que je croyais commander n'est qu'un vulgaire CD audio et j'ai trouvé le moyen de le payer plus cher que le DVD que je voulais. Je suis déçu, déçu, déçu.

Je ne me moquerai plus des vieux qui sont largués dans les rayons des gigastores culturels et qui confondent les CD et les DVD : j'en fais désormais partie. 2006 commence bien.